[Désobéissance] Get Up Girl

CoM'X a écrit:

Black Duck a écrit:Quand Mylène s'inspire de textes pour ses paroles, c'est rarement pour garder le même thème ou le même sens, mais plutôt pour réemployer des formules ou des mots. Je n'ai aucune certitude, mais je me dis qu'inconsciemment, le fait de faire rimer « déraille », « taille » et d'employer « chaque fois » lors du refrain pourraient avoir été influencés. Mais ces mots étant banals, il n'y a évidemment aucune certitude.

Je citais cet exemple pour montrer les inspirations conscientes ou  inconscientes qui peuvent exister : À force de… n'aurait sans doute pas existé sans la chanson de Johnny Hallyday, et peut-être que le refrain « on s'en fout, on… » de C'est dans l'air n'aurait pas été le même si la chanson Le Dîner de Bénabar n'avait pas existé. Mylène a entendu comme tout le monde ces chansons populaires et, comme tout le monde, ce qu'on a entendu peut influencer certaines tournures quand on écrit. Ses influences ne sont pas que littéraires.

On dirait Zemmour qui relie des faits, des chiffres qui n'ont rien à voir entre eux en s'accrochant à quelques similitudes pour prouver que c'est de la faute des arabes

on te connait plus pertinent 

Mysterfrizz a écrit:Oui, alors là, franchement, je n'adhère pas du tout. Si on veut parler d'inspiration inconsciente, alors il faut lire "Source des vents" de Reverdy, qu'elle a abondamment exploité consciemment pour écrire certains textes, et dont on sent qu'elle est imprégnée inconsciemment : par exemple le poème "Le temps qui bat" où on croise "Dans les lignes de la main tous les périls de l'avenir tragique s'accumulent" ; "le manteau sombre glisse" ; "Les moissons et la mer perdue, tout ce qui coule à peine délivré", où on sent qu'il y a une filiation d'images, un réseau qui fait écho à "Retenir l'eau", sans qu'on puisse affirmer qu'elle s'en inspire directement, mais il doit y avoir des traces… 
Mais alors l'exemple de "on s'en fout" venant de Benabar c'est vraiment pas possible, ou alors au même titre que de dire que ça vient de "Laissons parler les gens" de Dis l'heure 2 Zouk  . Pour ça comme pour tous les exemples que tu cites, c'est ta mémoire personnelle qui entre en jeu, pas du tout celle de Mylène, dont on ne sait absolument pas ce qu'elle a écouté ou pas de ces morceaux. Parce que pour "A force de…" on a aussi la chanson du même titre de Barbara écrite je crois par Guillaume Depardieu… Si on veut tisser ce genres de liens, il me semble qu'il faut avoir quand même deux ou trois mots communs, une structure, quelque chose pour étayer, sinon on reste dans un exercice de pure subjectivité, c'est plus l'inconscient de Farmer, c'est le tien. 


Si on doit chercher des liens à ces inspirations populaires, là où c'est convaincant c'est par exemple dans "Aime" l'intertexte Gainsbourg, où elle emprunte plein de choses à "Sous aucun prétexte" de Françoise Hardy, inspiration confirmée par la mention de l'Anamour. 

Ou par exemple plus discrètement dans "Quand", lorsqu'elle écrit "Dis, comment t'y prends tu, au moins le sais tu" où il me semble qu'on entend le souvenir très clair de "Dis, quand reviendras-tu ? Dis, au moins le sais-tu" de Barbara.

MSME a écrit:Les pré-refrains sont géniaux en tous cas 

Mes Moires a écrit:On retrouve le sample de Get Up Girl et Rolling Stone dans Private Dancer 1'12

Owen Meany a écrit:La fin de la chanson me fait beaucoup penser à « California »... ça ne fait ça qu’à moi  ?