[Désobéissance] Au Lecteur

Des frissons.

woodstock a écrit:Pas vraiment du slam comme annoncé, mais ce côté récitation d'une voix grave -au propre comme au figuré- fait son petit effet...

Plus que son p'tit effet.
C'est beau!!

Quelle magnifique pause dans le disque. C'est merveilleux.

C’est vraiment réussi... et puis sa voix est superbe 

Très réussi et surprenant au milieu comme ca.
Pour une fois qu'elle articule bien !

Cette voix 

Une vraie réussite, conquis 

J’avais peur qu’elle parle ou chante vite pour caser tout le texte mais en fait ça passe très bien.

Je m'attendais à du dark. C'est finalement très doux, et c'est très bien comme ça.

C'est tellement magnifique. J'adore sa voix parlé.

Elle ne fera jamais Boomerang sur France Inter, l'émission d'Augustin Trappenard, mais c'est dommage : avec Au Lecteur, le moment "carte blanche de l'invité" aurait été tout trouvé ! Elle nous l'aurait fait en live <3


Sinon le "Mon frère" me fait frisonner.

3615_Lulla a écrit:Elle ne fera jamais Boomerang sur France Inter, l'émission d'Augustin Trappenard, mais c'est dommage : avec Au Lecteur, le moment "carte blanche de l'invité" aurait été tout trouvé ! Elle nous l'aurait fait en live <3


Sinon le "Mon frère" me fait frisonner.

Bah c'est simple, elle devrait se lancer dans le livre audio.

La lecture d'un poème est un exercice difficile et même si la musique aide à créer une ambiance, elle propose vraiment une belle lecture.

Je l'aurais plutôt vu comme une piste cachée.
C'est un violoncelle au début ?

J'adore sa voix parlée est tellement belle, très bonne surprise ce titre.

A la première écoute, j'ai été fortement déçu. Tout simplement parce que je trouvais que cette mise en musique de Baudelaire n'arrivait pas à la cheville de L'horloge, notamment en raison de l'aspect "Slam". Mais, bizarrement, j'y reviens puisque j'ai écouté cette chanson plusieurs fois. Y'a donc un "truc" qui se produit… Faut dire que le "texte" ne peut absolument pas laisser indifférent.

Le texte se suffit à lui même.
Heureusement qu'ils n'ont pas fait une orchestration qui aurait rajouté du sucre au sucre, comme aurait pu le faire Boutonnat.
La sobriété musicale est très bienvenue ici je trouve.

sobre et très, très beau

Anecdotique  on écoute une fois par curiosité quoi !

C'est ce que j'en pense aussi. La première écoute (j'avoue, la seule pour moi pour l'heure et dans la continuité de l'album) est forte car le morceau "en impose", mais en fait aucune envie d'y revenir puisqu'il n'y a rien musicalement à quoi se raccrocher. Enfin, je sais pas, j'ai aucune envie de me passer en boucle sa lettre à Jean Rochefort lue sur un instrumental de Archive. Bon, ben là aussi fort soit le poème (et c'est vrai que les dernières secondes sont puissantes), c'est la même chose.
Mais c'est un bon choix d'intégrer ce poème à son répertoire, on ne peut s'empêcher d'y trouver un écho avec sa carrière et sa personnalité.

Je suis totalement amoureux de ce morceau. J'adore la musique proposée par Feder, d'une sobriété à toute épreuve, c'est beau comme tout. Je ne la zappe jamais, et plus je l'écoute et plus j'apprécie la lecture de Mylène. Ce texte, je le connaissais, très bien et depuis longtemps, et je le redécouvre. Elle fait une lecture extrêmement intelligente, totalement libérée du rythme de l'alexandrin classique, et cette liberté est au service du sens : elle le rend tellement clair, compréhensible, alors que c'est vraiment un texte difficile. Pas d'effets de manches, mais quelques bonnes idées  Et alors sa lecture du vers final est une révélation pour moi, quant au sens du texte… Là où j'ai toujours vu dans le "mon frère" une provocation, une sorte d'antiphrase méprisante, où Baudelaire fait mine de s'inclure pour mieux rejeter, je trouve qu'elle glisse dans son murmure une idée de communion désespérée magnifique. 

Au delà de ça, quand on écoute l'album dans sa continuité, c'est vraiment le cœur du disque, je trouve qu'il rééclaire tout le reste, vient marquer la pause dramatique nécessaire après Prière et recharger l'énergie de l'ensemble pour repartir dans "Des larmes". C'est pas pour rien que cette chanson solaire s'élève "du gouffre de Baudelaire" justement. Bref, c'est la perfection cet enchaînement.

Mysterfrizz a écrit:Je suis totalement amoureux de ce morceau. J'adore la musique proposée par Feder, d'une sobriété à toute épreuve, c'est beau comme tout. Je ne la zappe jamais, et plus je l'écoute et plus j'apprécie la lecture de Mylène. Ce texte, je le connaissais, très bien et depuis longtemps, et je le redécouvre. Elle fait une lecture extrêmement intelligente, totalement libérée du rythme de l'alexandrin classique, et cette liberté est au service du sens : elle le rend tellement clair, compréhensible, alors que c'est vraiment un texte difficile. Pas d'effets de manches, mais quelques bonnes idées  Et alors sa lecture du vers final est une révélation pour moi, quant au sens du texte… Là où j'ai toujours vu dans le "mon frère" une provocation, une sorte d'antiphrase méprisante, où Baudelaire fait mine de s'inclure pour mieux rejeter, je trouve qu'elle glisse dans son murmure une idée de communion désespérée magnifique. 

Au delà de ça, quand on écoute l'album dans sa continuité, c'est vraiment le cœur du disque, je trouve qu'il rééclaire tout le reste, vient marquer la pause dramatique nécessaire après Prière et recharger l'énergie de l'ensemble pour repartir dans "Des larmes". C'est pas pour rien que cette chanson solaire s'élève "du gouffre de Baudelaire" justement. Bref, c'est la perfection cet enchaînement.

C'est le titre que j'écoute le plus, à ma grande surprise, et à chaque fois je m'y plonge avec bonheur, avec l'impression d'y découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau. Il m'émeut beaucoup.

Somptueux

Vous n'entendrez rien de mieux aujourd'hui